Il y a différentes étapes lors de la prise en charge en ostéopathie. Voici un article expliquant le déroulé de la consultation.
Anamnèse
L’anamnèse est réalisée au début de la consultation permet à l’ostéopathe de comprendre le motif de consultation ainsi qu’apprendre à connaître le patient. Cette étape permet aussi de mieux comprendre son mode de vie, ses habitudes professionnelles, ses loisirs, et son passé médical (traumatique, chirurgical, familial). Cet échange permet au praticien d’identifier vos attentes et objectifs de la consultation.
Examen clinique
Avant de débuter la prise en charge, l’ostéopathe réalise un diagnostic d’opportunité afin de vérifier que les symptômes du patient ne présentent aucune contre-indication à un traitement ostéopathique. Si nécessaire, il recommande une consultation auprès d’un professionnel de santé approprié avant toute prise en charge ostéopathique.
Traitement
L’ostéopathe informe le patient sur les différents facteurs qui peuvent être associés à sa douleur, tels que des éléments biologiques, sociaux, des expériences passées, des croyances ou des aspects psychologiques. Cela permet au patient d’avoir une meilleure compréhension de sa douleur. Il précisera ce qu’il sera mis en place pour l’accompagner et l’aider à mieux gérer sa douleur tout en répondant à ses attentes.
Ensuite, avec l’accord du patient, l’ostéopathe commence le traitement en utilisant diverses techniques telles que la mobilisation, les manipulations, ainsi que les approches viscérales et crâniennes.
Il peut également donner des conseils afin d’optimiser le mode de vie, mais aussi des exercices afin de désensibiliser les zones douloureuses.
Attention aux idées reçues
Les approches crâniennes et viscérales méritent une attention particulière, car les preuves scientifiques actuelles de leur efficacité sont limitées.
Thérapie viscérale
Il existe certaines croyances autour de l’ostéopathie viscérale, notamment l’idée qu’elle peut traiter des symptômes tels que les reflux, les constipations ou les diarrhées, et même que l’on peut mobiliser des organes spécifiques. Cependant, il est important de noter qu’avec la palpation, il est difficile de s’assurer que l’on est exactement sur l’organe ciblé. À ce jour, les techniques viscérales n’ont pas démontré de manière spécifique leur efficacité.
Thérapie crânienne
L’approche crânienne suscite également certaines croyances, notamment l’idée que l’on peut ressentir le mouvement du liquide céphalo-rachidien, mobiliser les os du crâne ou même de traiter des symptômes spécifiques. Il est important aussi de préciser que la palpation étant peu fiable, il est difficile de s’assurer que l’on se situe précisément sur la zone anatomique concernée et de ressentir ce mouvement. De plus, les connaissances actuelles montrent que les os du crâne ont une mobilité très limitée et qu’ils fusionnent dès le début de l’âge adulte. En conséquence, ces techniques crâniennes n’ont pas montré d’effets significatifs jusqu’à ce jour.
À retenir
Néanmoins, les thérapies crâniennes et viscérales ne sont pas à écarter malgré le fait qu’il n’y ait pas de preuves scientifiques significatives. Elles peuvent être utilisées pour répondre aux attentes des patients. Par ailleurs, le toucher thérapeutique et les effets contextuels associés peuvent avoir des effets analgésiques et peuvent contribuer au bien-être général des patients.
Tout dépend du discours apporté par le thérapeute lors de la pratique de celle-ci.
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